Énergies fossiles : en avant toute !
C’est ce qui ressort des 25e Rencontres africaines du pétrole s’achevant ce jour au Cap, matérialisées par une volonté globale de développer plein pot les énergies fossiles sur le continent, au détriment assumé du changement climatique, très peu abordé à l’occasion de ce rendez-vous annuel. Pour la plupart des panellistes en effet, pas question de limiter l’expansion des combustibles fossiles, bien que l’Agence internationale de l’énergie ait mis en garde contre l’instabilité des revenus liés aux hydrocarbures, et insisté sur l’importance du renouvelable pour satisfaire la demande à long terme. Si les pressions exercées par les investisseurs et les gouvernements ont sensiblement modifié l’approche pétrolière en Europe, les dirigeants africains présents au Cap ont, eux, loué les bienfaits du gaz, du pétrole et même du charbon comme catalyseurs du développement sur un continent où quelque 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité. Il faut dire que jusqu’ici, l’Afrique a contribué pour une part infime aux émissions responsables du changement climatique : pas question, donc, de payer pour les « péchés » des autres. Selon le site CarbonBrief, depuis le 18e siècle, tous les pays africains réunis ont émis 7 fois moins de dioxyde de carbone que la Chine, 13 fois moins que les États-Unis et 18 fois moins que les pays européens combinés. Reste à espérer que le continent ne comble jamais ce retard…